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d'une fraîcheur surprenante

critique écrite par Jacques Mandrea pour la revue marseillaise

de théâtre le 9 janvier 2022

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Un solo détourné

L’excellent pianiste, Jérôme Mathevon, accompagne le spectacle, étant tour à tour ange gardien, voire donnant corps à un personnage, ou peut-être interprétant, simplement le double ténébreux du narrateur… Il est époustouflant ! Le narrateur donc évoque comment, par un jeu vertigineux d’hypocrisies, mais … tellement humain, il a renoué avec un couple qu’il déteste et accepté de participer à un dîner artistique « qui ressemble fort à l’enterrement d’un monde, d’une époque ». C’est une heure trente d’un humour sarcastique, d’un texte complexe scandé par des redites, où l’on passe au crible tous les leurres de l’Art, et des mondanités, à commencer par celui d’écrire!

Henri Fernandez, d’une fraîcheur surprenante, donne tout son corps, pour rythmer cette Ode à la mauvaise foi! Mais c’est aussi un spectacle miroir! À nouveau, comme chez ZWEIG, ou SCHNITZLER, VIENNE est montrée du doigt. Mais si chaque fois qu’elle est nommée, on disait PARIS ou même MARSEILLE, on se reconnaîtrait, comme on reconnaît les VERDURIN de PROUST chez ce couple « accueillant ».  J’avais récemment relu Le Naufragé du même Bernhard. Décidément, son pessimisme costaud est salutaire! Et ce spectacle de M. Fernandez est une absolue réussite… Merci au Strapontin… JM

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